Réussir l'intégration des jeunes en entreprise

L’intégration est la phase la plus impactante du parcours collaborateur. Elle permet de constater l’authenticité de la marque employeur et de nouer ou non la relation de confiance. Je vous partage quelques conseils pour l’optimiser.

GÉNÉRATION ZRHMANAGEMENTINTÉGRATION

Marlène Legay

3/23/20233 min read

L'heure du recrutement des alternants a sonné.

Qui dit alternants dit rencontres à venir avec de jeunes collaborateurs de la génération Z qui, d’ici peu, partageront votre quotidien pour quelques mois.

Tout s’annonce sous d’heureux auspices : intégration de nouvelles compétences, de nouveaux regards, l’opportunité d’impulser une nouvelle dynamique. De quoi ravir employeur et salariés. Néanmoins, bien que cet enthousiasme soit mutuel, il sera peut être mis à l’épreuve.

Pourquoi ? Parce que ces jeunes ont des représentations bien ancrées sur le monde professionnel. Parce que selon Corentin, Claire, Léa, Loubna, Titouan, Khadidja et des dizaines d’autres, le monde professionnel est perçu comme « dur », « anxiogène », rythmé par le « boulot/dodo ». Une perspective qui les « stresse », les « inquiète ».

Mais ils ont fait le choix d’être là, à vos côtés. Et vous avez fait le choix de partager cette aventure professionnelle avec eux.

Alors comment l’optimiser ?

Un bon départ est essentiel, et il passe par une réassurance avant même leur arrivée.

Trois semaines avant : envoi d’un « pack de bienvenue » avec goodies et/ou produits de la marque, un bon moyen de les plonger dans votre univers et de donner du sens à la finalité de leurs actions.

Une semaine avant : envoi de documentation sur votre entreprise et leur future équipe, et pourquoi pas d’un questionnaire pour en apprendre plus sur leurs attentes ? Une opportunité d’initier le dialogue dès leur arrivée. Cela vous donnera également un aperçu de la compréhension qu’ils ont de leurs missions. Et en prime, vous activerez leur sentiment de considération. Trois bons points pour le prix d’un !

Deux jours avant leur arrivée : un appel ou un sms. Quelques minutes pour rappeler les essentiels, créer un contact et répondre aux éventuelles questions (Où dois-je me présenter ? Qui va m’accueillir ? Que vais-je faire ? Dois-je prévoir mon déjeuner ? etc). Un bon pas vers la réassurance et la confiance.

Une fois ce premier jour passé, la découverte mutuelle va se poursuivre. Ils vont alors observer, scruter pour comprendre, se rassurer et identifier les normes d’un univers qui leur était inconnu jusqu’à présent. Et attention aux dissonances entre leurs projections et la réalité qu’ils perçoivent ! Celles-ci pourraient être néfastes pour leur fidélisation.

Afin d’anticiper toute baisse d’enthousiasme, le rapport d’étonnement est un excellent outil. Au cours des premières semaines, incitez les à prendre des notes sur leurs observations, leurs surprises, leurs incompréhensions et les améliorations qu’ils envisageant. Une manière de les engager, d’instaurer un dialogue horizontal et de les accompagner dans une perception holistique de votre entreprise. L’évolution des représentations se joue dans les échanges, alors ne craignez pas de questionner, de suggérer, de contribuer à créer et faire vivre les échanges.

La sincérité et l’intelligence émotionnelle seront de mise et, soyons transparents, vos capacités d’écoute, de considération et de lâcher prise seront parfois mis à l’épreuve. Néanmoins, ces capacités représentent des indispensables pour engager davantage les jeunes générations dans la suite de leur aventure. 

3 éléments à retenir :

-          L’intégration débute avant même leur arrivée au sein de l’entreprise.

-          Intégrer un nouveau collaborateur c’est l’opportunité d’intégrer de nouvelles compétences mais également un nouveau regard. La possibilité d’avoir un œil neuf sur votre entreprise et son fonctionnement. Pourquoi ne pas s’en saisir ?

-          La relation de confiance se noue lors de la phase d’intégration. Les actions réalisées lors de cette étape auront un impact à court et long terme sur la proactivité de vos collaborateurs et le climat social de votre entreprise. N’ayez pas peur d’investir du temps ; on intègre qu’une fois un collaborateur.

Article rédigé par Marlène Legay et diffusé dans la Revue de l'Industrie Agroalimentaire 051